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Batcham : Un patrimoine culturel très riche et varié.

by Webmaster
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Le Batcham culturel c’est son art, sa langue, mais aussi ses traditions.

I- L’ART.
L’art  ici se distingue par la richesse de la sculpture et la tradition. Batcham compte de nombreuses artistes et artisans dans tous les domaines. De la sculpture à l’architecture traditionnelle en passant par la forge, le tissage, la vannerie, la littérature, l’art culinaire, la musique et la danse. Les Batcham doivent initier les jeunes aux métiers traditionnels.

a) La sculpture.
Elle occupe une place de choix à Batcham depuis le 19é siècle sous le règne de Fouo Fomekong Malongué où un prestigieux sculpteur fils de ce village a produit le masque Batcham, symbole de la paix, de l’unité, de l’amour et de la solidarité du peuple Batcham. Ce masque est aujourd’hui d’une célébrité sans nul autre pareil de part le monde parce que chef d’œuvre de l’art africain, il est très prisé dans les musées européens.

b) La littérature.
La littérature à Batcham est très variée. En dehors de la littérature orale qui se transmet de père à fils depuis la nuit des temps et dont les chefs d’œuvres s’articulent autour des contes, des devinettes, les proverbes, la poésie et les berceuses dont la déduté n’a d’égale que la profondeur du message qu’ils véhiculent, il faut signaler également la littérature écrite en langue nationale Ngiemboon et en français. Parlant de la littérature Ngiemboon, il est judicieux de rendre un vibrant hommage au pionnier et figure emblématique Kénné Fu’afang David qui pendant cinquante ans a œuvré pour la langue Ngiemboon écrite. De l’alphabet aux ouvrages en passant par le calendrier en langue  Ngiemboon, ce patriarche qui a eu droit au repos éternel en 2003 a laissé un patrimoine colossal. Sur ce, tous les Ngiemboon des villes, campagnes et de la diaspora doivent s’approprier cet héritage en apprenant à lire à écrire, et à bien parler la langue Ngiemboon, car ce que les morts attendent de nous c’est que nous préservons et améliorons les œuvres qu’il n’a pas pu achever.

Aujourd’hui, Batcham regorge de nombreux écrivains Ngiemboon d’expression française à l’instar du Révérend Pasteur SANDUO Lazare avec une  » Autobiographie » paru il y a près de cinquante ans dans laquelle chaque génération à des leçons à y puiser, de Simon Pierre Kenne Fouodong avec ‘‘l’histoire de Batcham : des origines à l’intrusion allemande’’ « . Il y a également le jeune épistémologue Théophile Tatsitsa qui a commis aux éditions Cognito en fin 2007  » la naissance du peuple Patsoon Bong (Batcham) « , ouvrage à caractère historique qui apporte un nouvel éclairage à la littérature sur Batcham. Enfin, citons le trio Elvis Tangwa Sa’a, Martin Tadiodjio et Zacharie Saha qui sous la houlette de Deh Mekem “Féodalité démocratique bamiléké: la perspective Batcham”, un ouvrage à caractère historique et sociologique bien illustré.

La sortie de ces livres intervient à un moment où les Batcham devraient lire et puiser tout ce qui est positif pour éclairer la situation actuelle de Batcham pour l’intérêt suprême du royaume Batcham.

c) L’art culinaire
La cuisine est très exquise et diversifiée du côté de Batcham. De nombreux mets tels que le taro et la sauce jaune affiche un caractère sacré, sont préparés dans la pure tradition. Par ailleurs, les mets tels que le couscous maïs, le kontchap, le gâteau de maïs… sont très excellents dans la bouche.

d) La musique et la danse
Du « Lem » d’appel aux maracasses en passant pas les balafons, les tamtams, la sanza, les flûtes, les castagnettes et les sifflets, les instruments sont fabriqués sur place. Aussitôt que les instrumentalistes s’appliquent, les danseurs exécutent des pas cadencés, tantôt à la queue leu-leu, dans un mouvement synchrone et dans une fusion parfaite de son et de rythme kanoon, le madzong, le samali, la maringué… pour ne citer que celles-ci. De toutes ces danses, le kanoon, danse guerrière à l’origine demeure le porte- flambeau, en tant que groupe de danse culturel. Pour la petite histoire, c’est Mallan Doukou (Tamego du quartier Ntio) qui traversa le Noun pour le royaume Batcham avec cette danse. Bref la musique et la danse sont une réalité à Batcham. La musique moderne a également des adeptes qui chantent aussi bien en langue Ngiemboon qu’en français.

(i) Le “Kui’fouo”

II- LA LANGUE
Côté linguistique, les Batcham parlent un dialecte de la langue Ngiemboon d’un potentiel d’environ 45 000 locuteurs aujourd’hui et qui fera son entrée dans les lycées et collèges par la grande porte dès la rentrée scolaire 2008-2009. L’alphabet Ngiemboon est formé de 32 lettres et sert à lire et à écrire.Acet effet, le nouveau testament est déjà traduit en Ngiemboon par les soins du CARBTAL. Concernant la communication, en dehors des radios nationales et  internationales écoutées à Batcham, les populations s’attachent beaucoup plus à la bande 96.7 qui est celle de la radio communautaire FM Batcham, dont les programmes alternés de langues nationales permettent aux paysans même les moins instruits d’être en communication avec le monde.

III- LES TRADITIONS
Concernant la tradition, elle est très variée dans le village. Nous allons nous arrêter aux cultes et aux rites d’initiations s’agissant des cultes, les Batcham traditionnels adhérent aux cultes des ancêtres qui est leurs intercesseurs auprès du Dieu tutélaire. Parmi les rites, les « La’akem » est l’exemple d’un rite d’initiation qui est réservé à la chefferie aux notables. A Batcham, il existe des rites d’initiation relatifs aux cercles magico-religieux, des rites funéraires tels que le veuvage. Tout compte fait, Batcham de l’historique à la géographie en passant par la culture caractérisée par les chants, les danses, les masques qui rythment les joies et les peines quotidiennes des hommes suscite ainsi un intérêt touristique indéniable, demeurant une destination de tourisme dans toutes ses facettes.

Gaspard V. TATANG dit DEH DJEUNOH IV
© Publié dans NGHIE POUO PATSO’ON 2008.

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