Array ( [type] => 2 [message] => Undefined array key "HTTP_X_REQUESTED_WITH" [file] => /home/clients/8a96dacda0da34c9100dfd0399d8436a/sites/edicaf.com/wp-config.php [line] => 1 ) La dot en milieu Ngiemboon – UPA-Edicaf
LOGIN
Home AssociationsACEEB La dot en milieu Ngiemboon

De nos jours, le taux croissant de personnes en situation de célibat suscite plusieurs interrogations au sujet du mariage. Défini comme l’union légitime d’un homme et une femme, l’aboutissement au mariage passe par plusieurs étapes dont la dot est l’une des plus importantes s’il est difficile de donner une explication exacte du mot dot, il convient tout de même de relever qu’en contexte africain, il peut être perçu comme l’ensemble des biens qu’une personne remet à sa belle famille en vue d’avoir leur fille comme épouse. La présente réflexion se propose de décrire les différentes phases de la dot en milieu Batcham et d’interroger sa portée à l’heure dit de la mondialisation. Comme souligné plus haut, la dot passe par plusieurs phases. La première étape est la rencontre des futurs époux qui consentent de vivre désormais ensemble. Après cette première rencontre, plusieurs personnes du côté de la fille sont contactées pour donner leurs avis sur le mariage et notamment sur le gendre. Une fois cette étape remplie, le futur marié doit rencontrer les grands parents de sa fiancée (dot officieuse) et naturellement ses parents (dot officielle et la plus importante). Pour ce qui est de la dot des grands parents, elle est faite par le fiancé sous la coordination de son père accompagné de certains membres de sa famille. Cependant s’il est indisponible ou empêché, son père peut le remplacer valablement, accompagné des membres de sa famille. La dot réservée aux grands parents est constituée des fagots de bois (le nombre de fagots variant selon le nombre de cases dont dispose la concession familiale), d’une chèvre, de l’huile de palme, d’une couverture en laine, du vin de palme, et un sac traditionnel dans lequel est mis une somme d’argent symbolique. Tout cela est une façon de remercier les grands parents qui ont consenti à l’union entre leur petite file et leur futur gendre. Lors de cette circonstance, la belle fille fait cuire des (mets de pistache, taro, « koki », plantain « kondré »…) pour recevoir le futur gendre et sa famille. Quant à la dot du père de la future mariée, qui permet au fiancé d’avoir le statut de mari, elle se déroule comme suit : le futur mari est accueilli (accompagné de ses amis et des membres de sa famille) par la belle famille avec des arachides grillées et de la kola.Ensuite commencent les pourparlers au terme desquels une somme d’argent emballée dans une feuille de bananier sèche est remise ensuite au père de la future épouse en guise de présent. Puis apparaissent des filles couvertes de pagnes – très souvent les amies de la mariée parmi lesquelles le fiancé devrait reconnaître sa bien-aimée. Après cette étape sont présentés trois types d’aliments : Les premiers sont crus et destinés à être emportés. Les seconds sont destinés à être consommés séance tenante. Les troisièmes sont destinés aussi à être emportés cuits cette fois-ci. Cependant en fonction du contenu, chaque membre de la famille et ami du mari (traditionnellement parlant) laissera une somme d’argent dans le contenant du met. Aussi, les poulets rôtis par la fiancée aidée de ses amies sont appréciés par les amis du marié. Au terme de cette cérémonie, le marié et sa femme boivent du vin de palme -symbole de leur union et reçoivent la bénédiction du père de la fille. Plus tard, le mari distribue, aidé de sa femme de l’argent aux enfants présents à cette cérémonie en signe d’adieu. Néanmoins, certains parents et membres de la famille profitent de la cérémonie de la dot pour escroquer leur beau-fils et menacent même d’annuler le mariage si leur demande n’est pas satisfaisante. D’autres vont jusqu’à refuser la dot lorsqu’elle ne remplit pas leurs attentes, comme si la fille était un objet à vendre au plus offrant. Ainsi, certains parents pensent s’enrichir à travers la dot de leur fille. Pour ceux-ci, plus la jeune fille est scolarisée ou a un emploi, plus la dot est élevée. Ceci est au détriment du fiancé d’où la frustration observée chez certains jeunes hommes face à l’idée de la dot. Or ce qui doit primer dans un couple, c’est l’amour, l’entente. La dot ne devrait pas être considérée ou être un frein à l’union de deux personnes qui ont décidé de partager leur vie mais devrait être plutôt comme le symbole du dévouement et de l’engagement du fiancé pour avoir sa bien-aimée à ses côtés. Ainsi, les parents devraient donc oublier le côté matérialiste de la dot et se soucier du bonheur de leur progéniture.

Darelle FOPA
© Publié dans  ‘‘NGHIE POUO PATSO’ON 2008’’.

You may also like

1 comment

stelle darelle Fopa 3 octobre 2012 - 22 h 36 min

Je suis tres contente de retrouver cet article. merci de l avoir poste.

Reply

Leave a Comment