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Un Datsoon ou la Case Tchong chez les Fussep.

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De nombreuses con-chefferies Bamiléké ont adopté une architecture semblable à la forme d’une maisonnée au toit conique, bâtie en matériaux locaux et dont la plus expressive resterait ‘‘plantée’’ au ‘‘fief’’ du peuple. Celle-ci dispose si possible, une grande cour pouvant abriter les cérémonies festives saisonnières ; les grandes lamentations ; les manifestations d’exposition des créations artistiques, agraires et culinaires; l’exhibition du patrimoine et des valeurs séculaires ; les séances de démonstration et d’animation des activités socioculturelles diverses. Chez les Fussep (Bafoussam) par exemple, on appelle cette case le ‘‘Tchong’’.

‘‘La case ‘‘Tchong’’ en temps qu’un Datsoon, a de multiples rôles : lieu de réunions (salle de réunion où se tient une fois par mois une assemblée des chefs de quartiers et du roi, pour rapporter les nouvelles du village, une pièce réservée au conseil des 9,
– une salle de cérémonies,
– une salle de justice : celle-ci se décompose en deux parties : la salle de justice elle-même, où le roi se tient au centre avec de part et d’autre, les assesseurs et les accusés, et une pièce plus petite, qui sert à prêter serment avant les séances. On y boit le cadi. Le cadi a pour nom traditionnel Wgou’o et est fait à base de vin de raphia. Il peut également se boire dans la case des sociétés secrètes de la forêt sacrée selon un rite très particulier. On entre nu dans cette case, on s’assoit en posant les pieds sur une pierre spéciale. On doit verser et boire le cadi en tapant du pied sur la pierre. Le lieu où se prend le cadi varie selon le calendrier hebdomadaire à Bafoussam. Une salle de pénitence : Il s’agit d’une sorte de prison où on enferme les délinquants juvéniles. Ils sont nourris (plus ou moins), doivent dormir par terre, et sont mis à contribution pour faire des travaux champêtres.
– Non loin de la case Tchong, on retrouve une petite pièce servant de fourrière pour les animaux en divagation. S’ils ne sont pas réclamés, ils sont tués et leurs chair  partagée entre les serviteurs du palais ou distribuée aux nécessiteux. La case Tchong (actuelle) du palais Bafoussam, date de 1958. Par le passé, les poteaux qui la soutenaient étaient tous en bois mais ils ont dû être remplacés à cause des termites, par d’autres qui sont faits en béton. Le toit a également été changé. Alors qu’il était recouvert de paille, il est maintenant fait en tôle.

En effet, avec l’accroissement démographique, les champs destinés à produire cette paille, ont été transformés en champs de cultures vivrières. Le plafond de la case quant à lui, fut fait en bambous par un artisan local. ’’

(Extraits de Annales communautaires du Peuple Fussep, Tome 2 : Culture et Découverte, Edition 2007, Dans la même collection).

© Extrait de ‘‘La naissance du peuple Patsoon Boong (Batcham)’’.
Consulter en ligne : http://books.google.fr/books?id=RYBLDNqbcxIC&printsec=frontcover&dq=patsoon+boong&cd=1#v=onepage&q=&f=false
Discuter en ligne dans ‘‘Tribune des Mémoires Batcham’’ : http://www.regionic.info/jmb

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